Pauvre Noël
Pauvre Noël,
L’enfant regarde le ciel,
Fasciné par tous ces points brillants.
Il ne sait pas comment là-haut ils tiennent,
Il n’est pas allé à l’école assez longtemps.
Chaque jour il doit aller travailler,
Pour aider sa famille.
Gagner quelques deniers,
Pour éviter la famine.
Exploité par des hommes sans foi ni lois,
Qui profitent de la situation.
Il est humilié, battu parfois,
A la moindre occasion.
Ses mains, son corps sont meurtris,
Il est maigre, sale, mal vêtu.
Ses yeux, à force de larmes, sont rougis,
Asservi, il est mort avant d’avoir vécu.
Lorsqu’il rentre à la maison,
Il voit sa mère pleurer,
De ne pouvoir donner à son petit garçon,
Une vie plus douce, digne ; un peu de fierté.
Alors, il l’enlace de ses bras,
L’embrasse sur la joue.
Il lui dit : « maman ne pleure pas,
Tu sais, je t’aime beaucoup ».
Puis il se blottit dans un coin,
Et se met à rêver.
De ce que sera demain,
Le Noël des gens aisés.
Il voit dans les villes les illuminations,
Comme celles qu’il observe dans le ciel.
Dans les vitrines des victuailles, des chocolats, des bonbons,
Autant de bonnes choses pour lui inhabituelles.
Chez lui, le père Noël n’a jamais existé,
Il n’a jamais eu de sapin ;
Pas non plus de jouets,
Comme en souhaitent tous les gamins.
Demain il ira dans la clairière,
Cueillir un peu de houx,
Qu’il offrira à sa mère
En disant : « maman chérie, Noël c’est aussi pour nous ».
A tous les chérubins à la ronde,
En ce jour, beaucoup trop gâtés.
Pensez que de par le monde,
Des enfants souffrent de rien avoir à manger.
Lutin G-P